La vie du prochain : Un mot de l'empereur Nicolas

HISTOIRES pour l'Explication du Catéchisme à l'usage des Diocèses de France

DEUXIÈME PARTIE

Les commandements à pratiquer


TRENTE-TROISIÈME LEÇON

La vie du prochain.

Un mot de l'empereur Nicolas

Un jour un des aides de camp de l'empereur Nicolas de Russie entre chez celui-ci tout ému, et, se jetant à ses pieds :
— Sire, s'écrie-t-il, je supplie Votre Majesté de daigner m'accorder une grâce!...
— Parle.
— Permettez-moi de me battre en duel.
— Jamais! répond l'empereur.
Nicolas avait les duels en horreur. A ses yeux, tout le sang qui n'était pas versé en Russie pour son service ou pour celui du pays, était criminellement versé, et il punissait le coupable des peines les plus sévères.
— Sire, je suis déshonoré : il faut que je me batte.
— Que veux-tu dire?
— J'ai été frappé au visage.
— Ah! dit l'empereur en fronçant le sourcil... Eh bien! non, je ne puis te permettre de te battre en duel. Mais viens... viens avec moi.
Et, le prenant par le bras, il le conduisit devant la cour rassemblée et l'embrassa en présence de tous, sur la joue souffletée.
— Va, maintenant, lui dit-il, et reprends la tranquillité d'esprit; ton affront est lavé!

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