Saint Alphonse : De la prière du chapelet dépend mon salut éternel!

Saint Alphonse : De la prière du chapelet dépend mon salut éternel!

Quand la Sainte Vierge a fait com­prendre à une âme comment elle doit rester unie à elle par une prière con­tinuelle, cette âme possède le gage le plus sûr de sa future sainteté.

Tous les autres signes, en effet, peu­vent tromper. Si quelqu'un faisait des miracles et n'avait pas reçu le don d'un recours continuel à la Sainte Vierge, je ne pourrais être sûr de sa persévérance, Si quelqu'un a pratiqué la vertu pendant de longues années, je n'ai aucune assurance qu'il continuera dans cette voie, s'il n'est pas attaché à Marie comme le petit enfant à sa mère. Un secret orgueil peut se glisser dans son cœur et le perdre, la continuité de la vie de renoncement peut le lasser enfin, et il peut tout abandonner.

Les exemples de pareilles chutes ne manquent pas, hélas dans l'histoire. Si quelqu'un a dépensé sa vie au ser­vice de Dieu et lui a ramené des foules de pécheurs et s'il s'appuie sur ce mérite pour escompter la persévérance, il est téméraire. Ce n'est pas cela qui peut rassurer, car « en énumérant ses mérites, dit saint Augustin, que fait-il sinon énumérer tes bienfaits.

C'est ainsi que saint Alphonse, tou­jours préoccupé de ne pas manquer sa persévérance, analyse tous les signes qu'il peut avoir d'être fidèle jusqu'à la fin, et il voit que tous font défaut en quelque chose, et il conclut qu'il n'y a donc qu'un seul gage de persévé­rance : la prière continuelle.

Puis. il s'inquiète de nouveau et se demande : prierai-je jusqu'à la fin? ne serai-je pas un jour infidèle ou négligent dans la prière? A cette nouvelle appréhension, il se jette dans les bras de la Sainte Vierge et lui dit:

« Mère chérie, sauvez-moi, donnez ­moi la pensée et la volonté de vous prier toujours; je sais que vous êtes si bonne que si, par ma faute, je cessais jamais de vous invoquer, vous m'y forceriez pour ne pas me voir perdu ".

Le recours continuel à la Sainte Vierge, c'était donc la conclusion de toute la théologie de ce Docteur de l'Église, c'était le point central de tout son ascétisme.

Quand il était arrivé à son extrême vieillesse et ne savait plus se rappeler s'il avait récité son chapelet, il question­nait le frère infirmier. Un jour celui-ci lui dit :

« Je voudrais avoir tous les chapelets que vous avez déjà récités de trop aujourd'hui ».

Alors le saint prit un air grave et répondit:

« Frère, ne badine pas, ne sais-tu pas que du chapelet dépend mon salut éternel? »

Frappante vérité: du recours fidèle à notre Mère dépend en définitive notre salut et notre sainteté.

Oh ! comme je veux arriver à la prier toujours. Mère, apprenez-moi vous­ même à vous invoquer sans cesse, à rester toujours attaché à vous comme le petit enfant à sa mère.

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