La première confession de soeur Lucie de Fatima

Nous lisons dans les mémoires de soeur Lucie le moment aussi émouvant qu'édifiant de sa première confession. La sentiment de respect qui pénètre la petite fille est pour moi le plus beau moment de ce récit. C'est le respect envers soi-même qui est le commencement de la sainteté :

"Lorsque mon tour arriva, j’allais m’agenouiller aux pieds de notre bon Dieu qui était représenté à cet endroit par son ministre pour implorer le pardon de mes péchés. Lorsque j’eus terminé, je vis que tout le monde riait. Ma mère m’appela et me dit :

– Ma fille, ne sais-tu pas que la confession se fait à voix basse, que c’est un secret ? Tout le monde t’a entendue. Seulement, à la fin tu as dit quelque chose que personne n’a compris.

Sur le chemin du retour, ma mère fit diverses tentatives pour voir si elle pourrait découvrir ce qu’elle appelait le secret de ma confession. Mais elle n’obtint qu’un profond silence. Je vais donc maintenant découvrir ce secret de ma première confession. Le bon prêtre dit, après m’avoir entendue, ces quelques mots :

– Ma fille ton âme est le temple du Saint Esprit. Garde-la toujours pure pour qu’Il puisse continuer son action divine en elle.

En entendant ces paroles, je me sentis pénétrée de respect pour moi-même et je demandai au bon confesseur comment je devais faire.

– A genoux, là aux pieds de Notre Dame, demande-Lui avec beaucoup de confiance qu’Elle prenne soin de ton cœur, qu’Elle le prépare pour recevoir demain dignement son Fils chéri, et qu’Elle le conserve pour lui seul.

Il y avait dans l’église plus d’une image de Notre Dame, mais comme mes sœurs préparaient l’autel de Notre Dame du Rosaire, j’avais alors l’habitude de prier devant sa statue. Aussi c’est là que je me rendis pour lui demander, avec toute l’ardeur dont j’étais capable, de conserver pour Dieu seul mon pauvre cœur.

Ayant répété plusieurs fois cette humble supplique, les yeux fixés sur la statue, j’eus l’impression qu’Elle souriait, et que, dans un regard et un geste de bonté, Elle me disait que oui. Je demeurai tellement remplie de joie que je n’arrivai qu’avec difficulté à articuler une parole"

(Mémoires de soeur Lucie p 73)

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