Un trait de la personnalité de saint Basile et un autre de son enseignement

Une célèbre réponse de saint Basile est celle qu’il adressa au préfet arien Modeste ; celui-ci, habitué à la servilité des évêques courtisans hérétiques, avait fait observer au Saint que personne jusqu’alors ne lui avait tenu un langage si ferme et si fier. — « C’est que, répondit Basile, tu n’as jamais jusqu’à présent, parlé avec un évêque ! »

AU TROISIÈME NOCTURNE.

Lecture du saint Évangile selon saint Luc.

En ce temps-là : Jésus dit à la foule : Si quelqu’un vient à moi, et ne hait point son père et sa mère, sa femme et ses fils, ses frères et ses sœurs, et même sa propre âme, il ne peut être mon disciple. Et le reste.

Homélie de saint Basile, Évêque.

Septième leçon. Le parfait renoncement consiste à en venir à ne pas être porté à aimer la vie pour elle-même, et à comprendre la leçon de la mort qui nous avertit de ne pas nous fier en nos propres forces. Ce renoncement commence par le dépouillement des choses extérieures, comme des biens, de la vaine gloire, des habitudes de la vie, de l’amour des choses inutiles. Ils nous l’ont montré, à l’imitation de notre Seigneur, ses saints disciples Jacques et Jean, par exemple, quand ils ont laissé leur père Zébédée et jusqu’à leur barque, dont dépendait leur subsistance. Matthieu l’a pratiqué aussi, lorsqu’il se leva de son bureau et suivit le divin Maître.

Huitième leçon. Mais qu’est-il besoin de nos raisons ou des exemples des saints pour appuyer nos paroles, puisque nous pouvons produire les propres enseignements du Seigneur, enseignements bien capables d’émouvoir une âme religieuse et craignant Dieu ? Voici ce que le Seigneur déclare nettement et sans laisser place au doute : « Ainsi donc quiconque d’entre vous ne renonce point à tout ce qu’il possède, ne peut être mon disciple. » Et ailleurs, après avoir dit : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu as et donne-le aux pauvres ; » il ajoute : « Viens, suis-moi. »

Neuvième leçon. Le renoncement est donc, comme nous l’avons enseigné, le dégagement des liens qui nous attachent à cette vie terrestre et temporelle ; c’est la délivrance des affaires humaines, délivrance dont l’effet est de nous rendre dociles et prompts à suivre le chemin qui conduit à Dieu : c’est le moyen qui nous facilite l’acquisition et l’usage des biens mille fois préférables à l’or et aux pierres précieuses. C’est ce qui porte le cœur humain si haut, qu’il peut habiter dans le ciel et dire : « Notre vie est dans les deux. » C’est enfin, et surtout, ce par quoi nous commençons à ressembler à Jésus-Christ « qui pour nous s’est fait pauvre, de riche qu’il était. »

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