Quand la providence préserve les âmes qu'elle aime...

Quand la providence préserve les âmes qu'elle aime...

Nous pouvons lire dans les manuscrits autobiographiques de Sainte Thérèse de Lisieux que la sainte n'était pas naturellement portée à la vertu... Cette vérité, énoncée par la sainte elle même, était pour Thérèse un motif supplémentaire de louange et de gratitude à l'égard de la bonté de Dieu qui l'a guidée dès son enfance vers les sommets de la sainteté:

" Voici un passage d'une lettre de Maman qui vous montrera combien Céline était douce et moi méchante «Ma petite Céline est tout à fait portée à la vertu, c'est le sentiment intime de son être, elle a une âme candide et a horreur du mal. Pour le petit furet, on ne sait pas trop comment ça fera, c'est si petit, si étourdi! Elle est d'une intelligence supérieure à Céline, mais bien moins douce et surtout d'un entêtement presqu'invincible, quand elle dit «non» rien ne peut la faire céder, on la mettrait une journée dans la cave qu'elle y coucherait plutôt que de dire «oui»...
«Elle a cependant un coeur d'or, elle est bien caressante et bien franche; c'est curieux de la voir courir après moi, pour me faire sa confession: Maman, j'ai poussé Céline qu'une fois, je l'ai battue une fois, mais je ne recommencerai plus. (C'est comme cela pour tout ce qu'elle fait). Jeudi soir nous avons été nous promener du côté de la gare, elle a absolument voulu entrer dans la salle d'attente pour aller chercher Pauline, elle courait devant avec une joie qui faisait plaisir, mais quand elle a vu qu'il fallait s'en retourner sans monter en chemin de fer pour aller chercher Pauline, elle a pleuré tout le long du chemin. » (...)

Avec une nature comme la mienne, si j'avais été élevée par des Parents sans vertu ou même si comme Céline j'avais été gâtée par Louise, je serais devenue bien méchante et peut-être me serais perdue... Mais Jésus veillait sur sa petite fiancée, Il a voulu que tout tournât à son bien, même ses défauts qui, réprimés de bonne heure, lui ont servi à grandir dans la perfection... Comme j'avais de l'amour-propre et aussi l'amour du bien, aussitôt que j'ai commencé à penser sérieusement (ce que j'ai fait bien petite) il suffisait qu'on me dise qu'une chose n'était pas bien, pour que je n'aie pas envie de me le faire répéter deux fois..."

( manuscrit A)

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