les vertus, l'Espérance: Une leçon de choses

HISTOIRES pour l'Explication du Catéchisme à l'usage des Diocèses de France

DEUXIÈME PARTIE

TRENTE-HUITIÈME LEÇON : Des vertus en général.

TRENTE-NEUVIÈME LEÇON : Les vertus théologales. La foi.

QUARANTIÈME LEÇON : L'espérance.

Une leçon de choses.

Au quatrième siècle, un jeune homme d'Alexandrie, touché de la grâce, résolut de se retirer au désert pour faire son salut. En conséquence, il s'adressa à un saint solitaire, nommé Macaire, et le supplia de l'admettre au nombre de ses disciples. Le vieillard expérimenté voulut savoir si le postulant aurait la volonté et la docilité nécessaires à la vie religieuse. Pour l'éprouver et en même temps pour l'instruire il lui dit :

— Allez dans la ville la plus proche ; lorsque vous y serez arrivé, vous vous rendrez au cimetière, et là, vous adressant aux morts, vous leur direz tout te qu'un homme peut dire de plus injurieux et de plus sanglant à des hommes.

L'épreuve paraissait singulière. Néanmoins le jeune homme obéit exactement, et puis revint.

— Eh bien! lui dit Macaire, qu'ont dit les morts ?

— Ils n'ont rien dit.

— Alors retournez à la ville, rendez-vous, de nouveau au cimetière, et faites-en le tour en chantant les louanges de ceux qui sont morts.

Le postulant obéit et revint.

— Cette fois, lui demanda le religieux, qu'ont dit les morts ?

— Ils n'ont rien dit, répondit le jeune homme

— Eh bien ! reprit le vieillard, profitez de la leçon. Quand vous aurez acquis, pour les jugements des hommes, l'indifférence des morts, vous aurez trouvé la sagesse.

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